SÉQUENCE
56.4 - DANS LA CHAMBRE DE JEAN-PHILIPPE – INT/JOUR
Jean-Philippe
pose les bouteilles et la boite de somnifères sur le lit et
commence à débarrasser les livres, paquets de mouchoirs et
bouteilles d'eau qui traîne sur la table de chevet. Une fois la
table de chevet dégagée, il y met les bouteilles de vodka et la
boite de médicament. Ensuite, il commence à faire le lit et se met
à rire doucement.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Au moins,
quand on me retrouvera avec la tête explosée, ce sera dans une
chambre rangée sur un lit bien fait. C'est important de faire bonne
impression de cette situation!
(rire)
Il
s'arrête de rire presque aussitôt et ses mains se mettent à
trembler. Il s'assoie sur le lit, comme si soudain ses jambes ne le
portaient plus. Il respire lentement pour essayer de se calmer.
Quelqu'un frappe à la porte et avant qu'il n'ai pu faire un geste,
il entend que quelqu'un met une clef dans la serrure et ouvre la
porte.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Oh non,
c'est vraiment pas le moment!
Il ramasse
rapidement les bouteilles et la boite de somnifères et les met dans
le bas de l'armoire avant de sortir de la chambre.
SÉQUENCE
57 - DANS LE SALON DE JEAN-PHILIPPE – INT./JOUR
Jean-Philippe
arrive dans le salon et se retrouve face à sa tante qui sursaute.
Elle a un grand sac plastique à la main.
TANTE
JACKIE
Oh mon
Jeannot, tu veux me faire mourir de peur en arrivant comme ça!
JEAN-PHILIPPE
Désolé,
je ne voulais pas t'effrayer, mais je ne pensais pas qu'il fallait
que je me promène chez moi avec une cloche autour du cou.
TANTE
JACKIE
C'est pas
grave. Qu'est-ce que tu fais là? Tu ne travailles pas aujourd'hui?
JEAN-PHILIPPE
Je suis
rentré, parce que j'avais mal à la tête.
TANTE
JACKIE
Tu as pris
un médicament?
JEAN-PHILIPPE
Oui, oui.
TANTE
JACKIE
Puisque je
suis là, tu veux que je te prépare quelque chose à manger?
JEAN-PHILIPPE
Non, merci
tante Jackie. Je veux juste dormir un peu en attendant que ça passe.
TANTE
JACKIE
Tu es sûr?
JEAN-PHILIPPE
Oui, je
suis sûr.
TANTE
JACKIE
Alors, je
vais te remettre ton beau couvre-lit que j'ai fait nettoyer, comme ça
tu dormiras bien et je repasserais plus tard, pour voir comment tu
vas.
Elle se
dirige vers la chambre. Jean-Philippe la suit.
JEAN-PHILIPPE
C'est pas
la peine de mettre le couvre-lit, maintenant. Je le ferais plus tard.
Tante
Jackie sort le couvre-lit du sac en plastique.
TANTE
JACKIE
Ne
t'inquiète pas je ne vais pas te déranger longtemps. J'en ai pour
deux minutes.
Elle
regarde la chambre et le lit.
TANTE
JACKIE
Dis-donc,
tu as rangé ta table de chevet et fais ton lit. Qu'est-ce qu'il
t'arrive?
JEAN-PHILIPPE
ça va. Il
m'arrive quand même de ranger de temps de temps.
TANTE
JACKIE
Oui, la
semaine des quatre jeudi! Bon tu m'aides avec le couvre-lit, ça ira
plus vite.
JEAN-PHILIPPE
Laisse, je
le mettrais plus tard.
TANTE
JACKIE
C'est bon,
j'ai compris, je vais me débrouiller seule.
(elle
commence à mettre le couvre-lit)
Ah, je
crois que j'ai compris, tu attends une fille. C'est pour ça que tu
est si pressé que je m'en aille, que tu as rangé et fait le lit.
JEAN-PHILIPPE
Qu'est-ce
que tu vas imaginer, je voudrais juste dormir le temps que mon mal de
crâne se passe.
TANTE
JACKIE
Tu n'as pas
être embarrassé, je sais ce que c'est.
JEAN-PHILIPPE
Mais...
TANTE
JACKIE
D'accord,
d'accord, je te laisse.
Elle finit
de mettre le couvre-lit.
TANTE
JACKIE
Mais quoi
que tu ai prévu, tu auras retrouvé ton beau couvre-lit tout propre.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même, sur un ton faussement enjoué)
Génial!
TANTE
JACKIE
Tu as dit
quelque chose ?
JEAN-PHILIPPE
Non, rien.
TANTE
JACKIE
Bon, je
m'en vais. Je repasserais ce soir.
JEAN-PHILIPPE
Demain, ce
serait mieux.
TANTE
JACKIE
Comme tu
voudras, alors demain. Bonne journée, mon grand.
JEAN-PHILIPPE
Merci, toi
aussi... Tante Jackie?
TANTE
JACKIE
Oui?
JEAN-PHILIPPE
Euh... Non
rien... Bonne journée.
TANTE
JACKIE
Merci.
Elle sort
de la chambre. Quelques instants plus tard, Jean-Philippe entend la
porte de l'appartement se fermer. Il regarde le couvre-lit et
grimace.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Même
propre, il est toujours aussi moche ce truc!
Il ressort
les bouteilles de vodka et la boite de médicament du bas de
l'armoire. Il pose les bouteilles sur la table de chevet et s'assoie
sur le lit. Il prend une grande respiration et ouvre la boite de
comprimés. Il en sort les trois plaquettes qu'elle contient.
Méthodiquement, il sort chaque comprimé de chaque plaquette. Une
fois vide, il remet les plaquettes dans la boite qu'il pose sur la
table de chevet. Tous les comprimés sont sur un tas sur le lit à
côté de lui. Il regarde la montre à son poignet, il indique 1h38'.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Déjà!
Il enlève
la montre et la pose bien en vue sur la table de chevet. Il prend une
des bouteilles de vodka, l'ouvre et prend quelques comprimés dans
l'autre main. Il s'apprête à mettre les comprimés dans sa bouche,
mais il arrête son geste. Il reste immobile un moment, il réfléchit.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Si j'avais
un peu plus de cran...
Il ferme
les yeux et, dans un geste rapide, met les comprimés dans sa bouche
et les avale avec une gorgée de vodka. Il grimace et se retient de
tousser.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
C'est
toujours aussi mauvais ce truc!
Il se force
à en avaler une autre gorgée. Il prend encore quelques comprimés
dans la main. Il lève la bouteille.
JEAN-PHILIPPE
A la santé
du docteur qui m'a prescrit ces cochonneries!
Il avale
les comprimés avec une gorgée de vodka. Il recommence l'opération,
jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de comprimés. Ensuite, il s'allonge
sur le lit toujours la bouteille à la main.
A suivre...
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