SÉQUENCE
33.8 - DANS UNE SALLE DE CINÉMA - INT./NUIT
Jean-Philippe
est assis avec son fils dans une salle de cinéma. Le film commence
et Jean-Philippe se voit sur l'écran. C'est lui le personnage
principal du film qu'ils sont en train de regarder.
Il reconnaît l'endroit, c'est le building où il travaillait et il reconnaît la scène, c'est le moment où il va préparer la bombe avant de la poser.
Il reconnaît l'endroit, c'est le building où il travaillait et il reconnaît la scène, c'est le moment où il va préparer la bombe avant de la poser.
KEVIN
Eh Papa,
t'as vu c'est toi sur l'écran.
JEAN-PHILIPPE
(très
mal à l'aise)
J'ai vu.
KEVIN
Et c'est
l'immeuble où tu travaillais, celui qui a explosé.
Jean-Philippe
regarde autour de lui, inquiet, cherchant une issue pour sortir, mais
à part une salle pleine de spectateurs, il ne voit aucune sortie.
KEVIN
Papa, je
savais pas que tu avais joué dans un film.
KEVIN
Papa, c'est
quoi ce que tu tiens dans tes mains et tu fais quoi?
JEAN-PHILIPPE
(sous le
choc)
Je ...
Je... ne voulais... pas ça...
KEVIN
(désapprobateur)
Dis, c'est
une bombe, c'est toi qui a fait explosé l'immeuble?
JEAN-PHILIPPE
Je... Je
suis désolé.
A l'écran,
le film continu. On le voit poser la bombe. On le voit dans une rue,
regardant le building. On voit une main tenir une commande à
distance et appuyer sur un bouton et le building explosé. A ce
moment, l'écran s'éteint et la salle s'allume. Tous les visages se
tournent vers lui.
JEAN-PHILIPPE
(paniqué,
criant)
Non, c'est
pas ce que vous croyez! Je n'avais pas le choix.
KEVIN
Papa, tu as
tué plein de gens, pourquoi?
JEAN-PHILIPPE
On m'a
obligé, je te jure. J'aurais jamais fait ça, faut me croire.
KEVIN
Non, papa,
c'est toi qui l'a fait, on t'a vu. Tout le monde t'a vu.
Jean-Philippe
regarde autour de lui, toujours paniqué, cherchant une sortie.
Parmi les visages, on reconnaît certains de ses collègues. Ils ont
le teint très pâle et gris et ont l'air très en colère.
RACHID
Pourquoi tu
nous as tué?
ANGÉLIQUE
Oui,
Jean-Philippe, pourquoi?
JEAN-PHILIPPE
C'est pas
moi, je ne voulais pas!
Jean-Philippe
regarde l'écran, on y voit des sauveteurs sortir des cadavres, dont
ceux de ses collègues. Il y voit également Patrick sortir des
décombres une jeune femme blessée mais vivante.
JEAN-PHILIPPE
Kevin, je
te jure...
Il regarde
à côté de lui, mais Kevin n'y est plus. Il regarde autour de lui
et fini par le retrouver. Kevin est en train de s'éloigner avec
Patrick.
JEAN-PHILIPPE
Kevin!
Attends!
KEVIN
Non, tu
n'es plus mon père.
JEAN-PHILIPPE
Non,
laisse-moi t'expliquer.
PATRICK
Il n'y a
rien à expliquer. Tu es un meurtrier, c'est tout.
Des
policiers en uniforme entrent dans la salle par des portes qui
n'étaient pas là auparavant. Les policiers l'encerclent.
JEAN-PHILIPPE
Attendez,
c'est pas ce que vous croyez. J'ai été enlevé, on m'a obligé.
Quelqu'un
derrière lui parle. Il porte la même casquette rouge que l'un de
ses ravisseurs et à la même voix.
SPECTATEUR
À LA CASQUETTE ROUGE (HOMME 2)
Ne
l'écoutez pas, il est fou.
JEAN-PHILIPPE
(en
désignant l'homme derrière lui)
C'est l'un
des hommes qui m'a enlevé. Il m'ont mis un explosif dans la tête.
Deux
policiers attrape Jean-Philippe et le menotte sous les yeux de son
fils, de Patrick et de l'homme à la casquette rouge qui rit avec un
air de fou que personne ne semble remarquer à part lui.
JEAN-PHILIPPE
Kevin, je
t'en pris!
KEVIN
(s'adressant
à Patrick)
Viens papa,
on rentre à la maison.
Kevin et
Patrick s'en vont.
SÉQUENCE
33.9 - DANS UNE CELLULE DE PRISON - INT./JOUR
Jean-Philippe
est dans une cellule de prison très sombre, humide et oppressante.
Il revoit son fils partir avec Patrick, les visages de ses collègues
morts et de l'homme à la casquette rouge qui rit avec des yeux de
fous. Ces images tournent autour de lui. Il entends une voix qui
provient de l'autre côté de la porte.
LA VOIX
Jamais, tu
ne ressortiras d'ici. jamais!
Jean-Philippe
ouvre les yeux et voit un masque surmonté d'une casquette rouge.
L'homme est en train de le secouer violemment. Jean-Philippe a le
visage en sueur et les yeux hagards.
HOMME 2
Allez, on
se réveille, c'est plus le moment de rêver!
Durant
quelques instants, Jean-Philippe regarde autour de lui. Le deuxième
homme entre dans la pièce et pose un plateau sur la petite table
près de la porte.
HOMME 1
Mange et
prépare toi. On t'a posé des affaires sur la chaise dans le coin.
Sois prêt dans une demi-heure.
Les deux
hommes sortent de la pièce et referment la porte à clef.
Jean-Philippe se lève juste après que la porte se soit refermée.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Quel
cauchemar! Et c'est pas fini!
Sur le
plateau, il trouve des croissants, du café, du jus d'orange, deux
morceaux de sucre et un peu de lait dans un petit pot.
JEAN-PHILIPPE
(à
lui-même)
Le dernier
repas du condamné, c'est ça?
Il n'avale
qu'un peu de café, avant de se diriger vers la salle de bain en
prenant au passage les habits posés sur la chaise.
A suivre...
Pas
envie d'attendre pour lire la suite ? "Une mort de rêve"
version complète est disponible en téléchargement légal sur
pepita.com
Acheter
légalement est aussi un moyen d'encourager les auteurs et de les
soutenir dans leur travail.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire