samedi 10 septembre 2011

Une mort de rêve – Episode 19

SÉQUENCE 33 - À L'ENTRÉE DE L'IMMEUBLE DE BUREAUX - INT./JOUR
Jean-Philippe entre dans le building avec un sac de sport à la main. Il sort son passe de la poche de sa veste. A la place des lecteurs optique de carte, il y a des cigognes, le bec entrouvert et les ailes déployées qui ferment le passage, comme des portes automatiques.
Jean-Philippe se présente devant un des oiseaux, ne sachant quoi faire de son passe, il hésite, mais ne semble aucunement surpris. La cigogne se met à parler d'une voix nasillarde.
LA CIGOGNE
Bonjour Monsieur, je remplace les lecteurs habituels qui sont en révision. Veuillez faire glisser votre pass le long de mon bec.
JEAN-PHILIPPE
D'accord.
Jean-Philippe s'exécute.
LA CIGOGNE
Accès autorisé. Merci et bonne journée.
La cigogne repli son aile gauche pour laisser passer Jean-Philippe qui se dirige ensuite vers les ascenseurs.
SÉQUENCE 33.2 - DANS LE HALL DE L'ENTREPRISE – INT./JOUR
Jean-Philippe arrive dans le hall de son entreprise. Il porte le sac de sport et semble nerveux.
ANGÉLIQUE
Bonjour Jean-Philippe. Comment allez-vous?
JEAN-PHILIPPE
Bonjour Angélique. ça va et vous ?
ANGÉLIQUE
Je vais bien, je vous remercie.
Jean-Philippe se dirige vers son bureau.
SÉQUENCE 33.3 - DANS LE BUREAU DE JEAN-PHILIPPE - INT./JOUR
Jean-Philippe entre dans son bureau, ferme la porte et pose le sac de sport sur son bureau. Il l'ouvre et en sort la bombe.
JEAN-PHILIPPE
(à lui-même)
Cette fois, il faut que je fasse attention. J'ai pas envie qu'elle m'explose encore à la figure, comme la dernière fois.
Sans même s'étonner de sa réflexion, il assemble des différentes parties de la bombe. Ensuite, il la remet dans le sac de sport et sort du bureau.
SÉQUENCE 33.4 - DANS UN COULOIR DE L'ENTREPRISE – INT./JOUR
Jean-Philippe se dirige vers le hall d'accueil, quand il croise son collègue Rachid.
RACHID
Salut! Comment va?
JEAN-PHILIPPE
Salut! ça va, ça va. Et toi?
RACHID
Bien. Tu veux qu'on déjeune ensemble ce midi?
JEAN-PHILIPPE
Pas aujourd'hui, je suis pris.
RACHID
Ah oui, comment ça?
JEAN-PHILIPPE
Rien de passionnant.
RACHID
Bon, tant pis. Je vais me prendre un sandwich et manger ici.
JEAN-PHILIPPE
Tu veux pas essayer le nouveau resto alsacien qui à ouvert à côté du centre commercial.
RACHID
ça fait un peu loin pour manger tout seul.
JEAN-PHILIPPE
Demande à la cigogne du hall, si elle ne veux pas y aller avec toi.
RACHID
Pourquoi tu veux que j'aille déjeuner avec elle?
JEAN-PHILIPPE
Je ne sais pas, elle est nouvelle et à l'air sympa.
RACHID
T'as l'air bizarre aujourd'hui.
JEAN-PHILIPPE
Mais non, je ne suis pas bizarre.
RACHID
(sur un ton peu convaincu)
Si tu le dis, alors à plus tard.
JEAN-PHILIPPE
Ok, à plus tard.
Jean-Philippe poursuit son chemin vers l'accueil.
SÉQUENCE 33.5 - DANS LE SOUS-SOL DE L'IMMEUBLE - INT./JOUR
Jean-Philippe est dans une pièce quelque part dans un sous-sol. Il sort en tremblant la bombe du sac de sport. Il la fixe à un poteau d'acier et appuie sur un bouton avant de sortir de la pièce.
SÉQUENCE 33.6 - DANS LA VOITURE DES TERRORISTES - EXT./JOUR
Jean-Philippe a rejoint ses kidnappeurs toujours masqué et monte dans leur voiture.
HOMME 1
C'est fait?
JEAN-PHILIPPE
Oui
HOMME 1
Parfait
La voiture démarre.
SÉQUENCE 33.7 - DANS LA VOITURE DES TERRORISTES – EXT./JOUR
La voiture est garée le long d'un trottoir. De là, ils peuvent voir le building.
HOMME 2
(surexcité)
C'est le moment?
HOMME 1
Oui, petit frère, c'est le moment.
L'homme à la casquette rouge assis à la place du passager sort un boîtier de sa poche. Il enclenche un interrupteur, ouvre un clapet sur le boîtier.
HOMME 1
(à Jean-Philippe)
Regarde ton œuvre!
HOMME 2
J'y vais?
HOMME 1
Quand tu veux!
HOMME 2
(solennel)
3...2...1...
Il appuie sur le bouton qui se trouve sous le clapet. Ils entendent un son très étouffé et le building tremble et, comme au ralenti, commence à s'effondrer sur lui-même. Tout se fini dans un nuage de poussière. Jean-Philippe fixe la scène, hypnotisé.
HOMME 1
Bravo, tout s'est déroulé comme prévu.
HOMME 2
C'était trop cool !
HOMME 1
Comme notre otage à rempli son contrat, on va pouvoir le libérer.
Les deux hommes sortent de la voiture, leurs visages étaient toujours masqué. Ils font sortir Jean-Philippe, le visage défait, sous le choc de ce qu'il vient de voir. L'homme à la casquette rouge, sort le petit appareil qu'il avait utilisé sur le chien.
HOMME 2
Tourne toi!
Jean-Philippe obéit. Il lui applique l'appareil sur la nuque et entend deux bips.
HOMME 2
C'est désactivé.
HOMME 1
Bon, alors tu es libre.
JEAN-PHILIPPE
C'est tout.
HOMME 1
Qu'est ce que tu veux de plus? Des félicitations?
JEAN-PHILIPPE
Vous allez me laisser ce truc dans la tête?
HOMME 1
Il est désactivé. Mais si tu veux, je peux demander à mon frère de te le retirer. Il s'en fera sûrement un plaisir.
L'autre homme sortait déjà le couteau de l'étui qu'il portait à la ceinture.
JEAN-PHILIPPE
Euh non, ça va aller. Merci.
HOMME 1
Bon alors, on te laisse.
Les deux hommes remontent dans la voiture qui démarre et s'en va aussitôt, laissant Jean-Philippe dans la rue tout seul.
A suivre...
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